Test Samsung Galaxy A04s : l'option abordable (2024)

La gamme Galaxy A de Samsung compte de très nombreux smartphones, dont les références les mieux pourvues sont estampillées A5x, voire A7x. Au pied de la pyramide, les Galaxy A0x entendent proposer une expérience plus basique, en limitant les compromis.

Le Galaxy A04s conserve peu ou prou le même boîtier que l’A03s. Ses dimensions sont pratiquement identiques, voire légèrement supérieures, puisqu’il mesure 164,7x 76,7x 9,1mm (164,2x 75,9x 91mm pour son aîné) et pèse un petit gramme de moins que son prédécesseur, avec 195grammes tout de même. L’appareil arbore un écran de 6,5pouces en façade, entouré d’assez larges bordures noires, ce que corrobore son taux d’occupation de 81%. On a donc vu plus optimisé, et on note que la dalle est percée d’une encoche en forme de goutte d’eau pas très moderne.

S'il ressemble beaucoup, de face, à l'A03s, le Galaxy A04s opte pour une nouvelle coque dorsale. Celle-ci, à la finition brillante et au décor imitant des empreintes, est certes esthétique sur le papier, mais retient les traces de doigts. L'intégration des modules photo dans cette coque rappelle quant à elle celle du Galaxy S22Ultra.

Les tranches du smartphone sont quant à elles arrondies, et dissimulent un chariot pour carte microSD, compensant les 32Go de stockage interne du produit, mais aussi, près de son connecteur USB-C, une prise mini-jack. Le bouton d'allumage du téléphone cache quant à lui un lecteur d'empreintes plutôt réactif.

Le Galaxy A04s est pourvu d’un écran de 6,5pouces, très exactement comme son prédécesseur, le Galaxy A03s, auquel il emprunte sa définition de 720x 1600pixels, HD+ donc. C'est là évidemment sa principale carence, puisque cela se traduit par une résolution limitée à 270ppp... et que l'on perçoit à l'œil nu. Une dalle percée d’une encoche en forme de goutte d’eau et entourée de bordures somme toute visibles, mais qui gagne une option lui apportant un peu de modernité: il bénéficie d’un taux de rafraîchissem*nt variable entre 60 et 90Hz (il peut être bloqué à 60Hz au besoin).

Cet écran améliore nettement la prestation du Galaxy A03s. Il est certes un peu moins lumineux, puisque nos sondes n’ont pas perçu davantage que 407cd/m² (524cd/m² pour le Galaxy A03s), mais capable de descendre bien plus bas, à 4,7cd/m². Dommage tout de même pour ce manque de luminosité, qui peine à compenser sa réflectance. Cette dernière se situe dans la moyenne des smartphones et atteint tout de même 47%.

Le choix d’un Exynos 850, puce gravée en 8nm, comprenant huit cœurs et flanquée de 3 petit*Go de mémoire vive, augure des performances modestes. Le smartphone n’est pas pour autant désagréable à utiliser, grâce notamment à un Mali-G52 somme toute efficace sur le terrain des performances graphiques. S’il n’est pas un foudre de guerre, l’appareil parvient à afficher entre 22 et 32images par seconde lors de nos sessions de tests, pour une moyenne flirtant avec les 29i/s. Il n’y a évidemment pas de quoi s’emballer, mais on est bien loin des 10i/s affichées au mieux par le Galaxy A03s. Nous avons pu jouer confortablement à de petit* jeux durant notre période de test.

Toujours si on le compare au Galaxy A03s, le Galaxy A04s bénéficie d'un intéressant changement sur le terrain de la photographie. Car quand son prédécesseur était muni d'un capteur principal de 13 mégapixels avec une optique grand-angle ouvrant à f/2,2, son héritier passe à 50 mégapixels et à une optique f/1,8. Il est, comme le module de son prédécesseur, flanqué de deux capteurs de 2 mégapixels, pour la macro et la mesure de la profondeur, et peu exploitables tels quels. Précisons en préambule que l'A04s fait appel au pixel-binning pour livrer des images de 12,5 mégapixels, plus légères sur ses 32 Go de stockage interne.

Module principal : 50 mégapixels, f/1,8

Si on les compare à ceux du Redmi Note 11 de Xiaomi, les résultats livrés par le Galaxy A04s lorsque la lumière est au rendez-vous sont loin d'être catastrophiques, du moins si on considère l'image dans son ensemble. Un peu de distorsion est visible dans les angles, mais ils conservent une certaine netteté. Au centre de l'image, les teintes sont vives, un peu trop peut-être, et le traitement fait la part belle à l'accentuation, particulièrement marquée au niveau de la cartographie. En revanche, les contours des petit* éléments posent des difficultés au smartphone, qui peine par exemple à rendre les billes de couleur de notre mire.

De nuit en revanche, un important lissage est perceptible, et le traitement a tendance à déformer les petit* éléments, voire à effacer les plus menus détails. La désaturation est moins prononcée que sur l'image du Redmi Note 11, de même que le bruit numérique, mais la gestion de l'exposition est plus laborieuse et le rendu final, moins satisfaisant.

La note finale récoltée par le Galaxy A04s sur le terrain de la photo est liée à la fois à ses piètres performances nocturnes et à un point matériel : il ne compte qu'un seul module exploitable. En l'absence de module ultra grand-angle notamment, le smartphone s'avère malheureusem*nt peu polyvalent.

Module frontal, mode portrait, vidéo

Le Galaxy A04s propose un mode portrait, ce qui n'est pas toujours le cas des smartphones d'entrée de gamme. L'effet de bokeh est personnalisable grâce à une jauge, et il est possible de modifier l'effet a posteriori. Un très bon point qui permet d'atténuer au besoin un flou manquant de naturel, d'autant que le smartphone peine parfois à distinguer les différents plans de l'image. Ajoutons que l'appareil permet de capturer des selfies de 5 mégapixels, avec un mode portrait également, mais en concédant un lissage et un manque de piqué importants. Enfin, au dos comme à l'avant, le téléphone permet de filmer en Full HD à 30 i/s, sans stabilisation ; de quoi réaliser des vidéos correctes, surtout lorsque la lumière est au rendez-vous.

De manière très conventionnelle, le Galaxy A04s est muni d’une batterie de 5000mAh, capacité que l’on trouve sur la grande majorité des smartphones actuels. S’agissant d’un smartphone d’entrée de gamme, elle n’est pas compatible avec un système de charge rapide, du moins pas au-delà de 15W. Précisons qu’il vous faudra ici utiliser un bloc de charge tiers, puisqu’il n’est pas fourni avec l’A04s. Du moins peut-on constater que, comparé au Galaxy A03s, l’appareil gagne en vélocité: il nous a fallu 2h16min pour faire le plein, ce qui est certes long, mais il fallait plus de trois heures à son prédécesseur.

Notre score de durabilité permet de déterminer l'aspect durable du smartphone autant pour le consommateur que pour l'environnement. Il s'appuie à la fois sur l'indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour...) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l'analyse dans notre article présentant le score de durabilité.